Adieu à l'impôt municipal sur les plus-values : la Cour constitutionnelle déclare l'impôt nul et non avenu

La Cour constitutionnelle déclare nulle et inconstitutionnelle la méthode objective de détermination de la base imposable de l’augmentation de la valeur des terrains urbains, connue sous le nom de plus-value municipale. Jusqu’à présent, les tribunaux rejetaient le paiement lorsqu’une propriété était vendue à perte.

La taxe municipale sur les plus-values, l’impôt que les citoyens paient aux conseils locaux pour la vente ou le transfert d’un bien ou d’une succession, a toujours été dans l’œil du cyclone de la justice. La Cour suprême, et la Cour constitutionnelle elle-même, avaient déjà limité leur collecte lorsque l’opération de vente entraînait des pertes pour l’ancien propriétaire ou absorbait la quasi-totalité des bénéfices. Aujourd’hui, la Cour constitutionnelle a donné le coup de grâce.

L’arrêt, dont le magistrat Ricardo Enríquez était le rapporteur, considère que les parties de la loi régissant la fiscalité locale (articles 107.1, deuxième alinéa, 107.2.a et 107.4) se référant au calcul de la base imposable sont inconstitutionnelles et nulles. La Cour dit que la méthode utilisée établit toujours une valeur du terrain pendant la période d’imposition, indépendamment du fait qu’il y ait eu une telle augmentation et indépendamment du montant réel de l’augmentation. En pratique, cela signifiait que même si le bien était vendu à perte, le contribuable devait payer. Suite à cette décision, les communes doivent cesser d’appliquer cette taxe. Il appartient maintenant au gouvernement d’adapter la loi à la décision constitutionnelle ou de supprimer les références à l’impôt sur les plus-values municipales dans la loi sur les trésors locaux.

Il n’y aura pas d’effets rétroactifs

En outre, la Cour constitutionnelle déclare l’intangibilité des situations d’entreprise existant avant la date d’approbation de l’arrêt, ce qui signifie qu’il n’y aura pas de rétroactivité pour les règlements antérieurs de cet impôt.

Cette taxe est prélevée sur la variation de la valeur des terrains urbains (il ne doit pas nécessairement s’agir d’un bâtiment) depuis leur acquisition jusqu’à leur vente ou leur transfert (dans le cas des héritages).

La taxe a été déléguée aux administrations municipales, ce sont donc les conseils municipaux qui ont été chargés de la gérer. Par conséquent, chaque municipalité pourrait appliquer cette taxe dans des conditions spécifiques, mais toujours en suivant des lignes directrices générales.

L’arrêt a reçu la voix dissidente du président Juan José González Rivas et les voix dissidentes du magistrat Cándido Conde-Pumpido et de la magistrate María Luisa Balaguer.

L’arrêt et les opinions dissidentes seront notifiés dans les prochains jours, ainsi qu’un communiqué de presse plus détaillé.

Source : Diario digital

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